Quand il le faut, il le faut ...

Bien habillé, préparé mentalement (ou peut-être pas encore ?) et décidément prête, l'équipe de chasseur chemina vers l'ascenseur central pour progresser à l'étage supérieur, qu'était le Chandelier. Rendu en haut, Zephyr ne pouvait s'empêcher de rester vigilant et sur ses gardes. Depuis leur retour, c'était la première fois qu'il revenait faire un tour au Chandelier. Il ne savait pas trop pourquoi il agissait, ou se comportait plutôt de la sorte. C'était peut-être ... de la nervosité ? Non, probablement pas. Zephyr n'est pas tellement un être nerveux. Ni craintif. Il était cependant toujours sur ses gardes, en défensive, prêt à attaquer. Comme on dit, vaut mieux prévenir que guérir, et frapper avant l'autre, que ce soit son intention ou non.

À peine sortit de l'ascenseur, qu'ils sortirent du couloir et que l'escouade prit la rue vers le manoir de Garigliano, que Vashyron se volatilisa. Zephyr ne s'en rendit même pas compte, et ne fut que conscient de son absence que lorsqu'il se tourna vers lui pour lui poser une question.

Le regard un peu perplexe, il haussa les épaules en adressant un regard curieux à Reanbell, avant de se remettre en route.

*Encore du business, je suppose.*

Enfin, sans la présence du vieux chnoque, le jeune blond se permit d'entourer le poignet de la jeune femme à l'aide de sa main. Il exerça un léger coup pour l'attirer vers lui.
Pour qui le prenez-vous ? Le jeune chasseur est loin d'être fou. Il savait bien que sa chère compagne attirait des regards de temps à autres. Bon, et avec ce qu'elle portait ... comment faire autrement ? Elle avait l'air d'une actrice avec ces vêtements-là, préparé pour jouer son rôle de schoolgirl toute mignonne et innocente.
... Bah tout compte fait ... c'était un peu ça ...

Zephyr maugréa, faisant très attention à ce qu'elle le suive de très proche. Il hâta le pas et enfin devant la demeure du grand artiste ... il était temps qu'il lâche la petite blonde.

Rompant son emprise, il lui jeta un dernier coup d'œil rapide, de la tête au pied. Nan, ça ne lui plaisait toujours pas.
Du menton, il désigna les grandes portes du manoir en lequel elle devrait bientôt franchir pour remplir son contrat. Il hocha la tête.

«T'as pas envie, mais t'as pas le choix.»

Ouais duh. Tu n'aides pas là, Zeph'. Face à sa remarque, il secoua la tête. Ce n'était pas vraiment ce qu'il voulait dire, en fait ...

«C'est pas comme si je pouvais t'aider hein ... ajouta le blond, lui poussant à peine le dos pour qu'elle parte, enfin ... tu dois te débrouiller seul à partir de là. Comme la dernière fois.»

Ça n'avait pas l'air de ça, mais c'était très, très, mais très loin de lui plaire cette histoire !! Non, il n'avait pas envie de l'envoyer, voir ''partager'' sa demoiselle préféré avec un vieux con !! Ça le frustrait et ça le démangeait aussi d'implorer Reanbell de changer d'idée, trouver un mensonge pour convaincre Vashyron pourquoi la mission avait foiré, mais ... maaais ... argh ... il ne pouvait pas faire ça.

Le garde dehors semblait déjà rechercher la présence requise de la jeune femme. Avant qu'elle s'apprête à partir, le blond se précipita pour lui mettre une main sur l'épaule, comme but de la rassurer.

«Si ... jamais ce type fait un truc déplacé ... tu me le dis. Et je vais régler ça.»

En temps normal, il n'aurait pas du tout dit ça, en présence du vieux crouton. En même temps ... n'est-ce pas normal de s'inquiéter lorsqu'on laisse la jolie fille qu'on aime dans les mains d'un type to-ta-le-ment louche ? Nan, aucun mec n'aime l'idée. Surtout pas Zephyr, parce qu'il était loin de faire exception à la règle.
Mais il devait l'avouer ... la dernière fois, tout c'était bien passé. À croire si ce type est un pervers. Le Cardinal est juste complètement obsédé par l'art. Les deux chasseurs fabulaient peut-être, après tout.

«Je vais faire un tour pendant ce temps. Mais je ne risque pas d'aller bien loin longtemps. T'inquiètes pas, je ne partirai pas de cette fichue cour avant que t'en ailles fini ici.»

Rien n'empêchait le jeune homme de lui planté du plomb dans sa tête de Cardinal s'il faisait un truc de travers, par exemple.

Parole et promesse solennel d'un jeune homme blond mort-vivant !

C’était l’heure de la mission, et ils quittèrent à trois l’appartement, n’arrivant qu’à deux au manoir de Garigliano. La blond s’inquiéta un instant, se demanda où son ainé avait bien pu disparaitre puis oublier cela bien vite lorsqu’elle senti la main de Zephyr enlacer son poignet. Elle posa alors son regard de saphir sur le jeune homme, un peu étonnée par ce geste, puis esquissa un sourire doux. Vashyron n’était pas là ? Et bien c’était son problème, après tout il était grand si il était parti c’était pour une raison … Enfin, ça aurait était plus gentil de dire où il s’éclipsait comme ça, lui qui était arrivé il y a quelques minutes à peine.

Elle remarquait que Zephyr changeait de plus en plus ces derniers temps. Il était beaucoup plus gentil et attentionné avec elle, il se montrait même doux et protecteur … De moins, quand ils étaient que tous les deux, des qu’un connaissance pointait le bout de son nez (surtout Vashyron), fini le petit Zephyr tout mignon et bonjour le ronchon de service, égale à lui-même et râleur.
Là, elle avait droit au gentil petit Zephyr qui lui tenait même la main ! Enfin, le poigné mais c’était déjà ça.
Elle fit un petit jeu de poigné dans l’espoir de prendre totalement la main du blond en vain, puisque ce dernier la lâcha au même moment.

*Zut ! *

Re-concentre-toi Reanbell ! C’est pas le moment de penser aux amours, t’apprête à passer la soirée en compagnie d’un sale vieux pervers …
Bien qu’un petit mots sec et maladroit fut prononcé par le blondinet, il se retapa vite, avouant finalement par des allusions qu’ils n’étaient lui non plus pas très enchanté par cette mission. Reanbell fut touché par les petites paroles protectrice du jeune homme, elle lui adressa un sourire doux, puis baissa la tête, arborant une petite mine.

-Je n’ai pas très envie d’y aller … Mais c’est trop tard. Elle releva les yeux vers son ami. Merci d’être la Zephyr.

Elle s’approcha de lui et l’embrassa sur la joue avant de prendre la marche vers les portes de l’immense manoir où l’attendait des gardes. Ils vérifièrent son identité avant de la laisser rentrer. Une servante l’accueillit pour l’accompagner jusqu’à la sale où elle devait rencontrer le cardinal Garigliano. C’est pas comme si elle ne connaissait pas le chemin …
Elle observer la décoration luxueuse du manoir, tentant de se détendre du mieux qu’elle le pouvait. Elle avait comme envie de faire demi-tour en courant … Mais la voila déjà devant la porte qui s’ouvrit. Ça n’avait pas changer, toujours ce long miroir au milieu de cette pièce vide. Elle avança prudemment, comme la dernière fois, et aperçu le cardinal au bout de la pièce. Ce dernier était penché vers une toile qu’il saisit et envoya rageusement à travers la pièce. Ce petit excès de colère refroidit la jeune femme qui se stoppa au milieu de la piste.

L’homme se tourna vers elle, la fixa puis arbora un large sourire satisfait.

-Magnifique ! Tu es enfin la ! Approche …

Courir à l’opposait semblait une meilleure idée … Elle eut un petit temps de réaction durant lequel elle dû forcer sa jambe à bouger.

*Allez Rean’, un pas devant l’autre et on est parti …*

Elle marcha alors vers la besogne et l’homme la rejoignit à mi-chemin, se penchant sur elle pour sa regarder de près.

-Oui ! Parfait ! Sublime !! Il enroula son bras autour de l’épaule de la blonde. Approche, vient par là avec moi, ma jolie muse ! Fit-il avec une passion effrayante.

Reanbell suivit et arriva sur la plate forme où se prélassé habituellement le cardinal. Il la conduit jusqu’à un sofa, glissa sa main dans les longs cheveux blonds de la demoiselle afin d’humer leur parfum.

-Quel doux parfum qu’est celui d’une jeune femme fraiche en pleine fleure de l’âge !
*Me touche pas sale porc*

Il la fit s’asseoir sur le sofa et la blond le toisa d’un air méfiant.

-Allons, quel est cet air farouche sur ton visage ? Ne me dis pas que tu es toujours fâché pour la dernière fois ? C’est du passé voyons ! Allez, laisse moi profiter de ton charmant sourire !
*Pourquoi moi ? Qu’est-ce que je fais là ?*

Elle esquissa finalement un sourire un peu crispé et l’homme s’emportant dans un délire d’artiste qui lui fit froid dans le dos … Il se mit à peindre, articulant ses pinceaux dans tous les sens. De temps en temps, il venait prendre une pause au côté de la demoiselle, il la complimentait, jouait avec les mèches de cheveux de la blonde, s’autorisait quelque caresse habilement esquivé par la jeune femme … Puis il repartait peindre.

Et cela dura des heures ! Reanbell ressorti de la dans les alentours de une heures du matin … Ce fut affreusement long ! Heureusement, lorsqu’elle sorti, Zephyr était là, assit dans un coin et somnolant. Elle s’approcha de lui et se pencha sur le jeune homme.

-Zephyyyr !

Le blond sursauta et elle eut un petit rire doux.

-ça c’est bien passé … On rentre ? Je suis fatigué !

[HRP: Oh bordel, trop drôle, le Garigli' xDD !]

Les yeux bleus rivés sur le dos de la petite demoiselle, Zephyr prit peine de la regardé jusqu'à ce qu'elle disparaisse derrière les grandes portes du manoir. Après quelques minutes, le jeune homme hocha la tête pour lui-même, puis tourna les talons, en route vers les boutiques du Chandelier.

Pas vraiment intéressant ... le jeune homme se promenait plus pour se changer les pensées que pour tenter d'acheter quelque chose en particulier. De plus, la température était agréable, comme avait si bien dit Reanbell ce matin. Ou plutôt ... ce midi.

Tiens, parlant de petite naine blonde poêleuse enragée ... il pensa un moment comment elle s'en sortait présentement. La pauvre, bloquée dans les mains d'un artiste un peu trop passionné, débile sur les bords ... le pire, c'est qu'elle ne pouvait pas du tout y échapper et encore moins opposé. Le blond espéra pour elle que tout se passera bien vite.

En déambulant tranquillement les rues, Zephyr se souvint qu'il n'avait jamais vraiment fait les boutiques au Chandelier. Bon, en même temps ... c'est vrai que ce n’est pas donner, ici, mais son amie était assez folle pour investir dans des trucs de riches. Par ailleurs, le blond aperçu au même instant une boutique pour les robes de mariées. Reanbell aurait eu le nez collé dans la vitrine, pensa-t-il. D'ailleurs, celle-ci serait aussi assez folle pour se marier uniquement pour porter une très jolie robe blanche. Pas de refus, elle était vraiment belle dans une robe.

Coup d'œil super ultra furtif, le chasseur s'approcha afin d'être plus proche des robes figurant dans la vitrine. Il manqua tomber par terre. Putain, ce n’est pas donner, ces chiasses de robes !! Bordel, plus de questions à propos de pourquoi le mariage est un truc de riche ou de noble. Rare sont ceux les habitants de plus bas se mariaient, sinon c'était le strict minimum. Malgré que ... c'était beaucoup mieux comme ça. Les trucs trop chiques et une cérémonie dans une grosse église était loin de lui plaire.

Ses pensées fut stoppé quand il se sentit observé. Pas de panique. Zephyr se bougea sur le coup et disparu parmi tant d'autre dans la foule. Pour plus passé le temps, il entra dans une bijouterie, totalement dépourvu de client. Bah y avait une vieille dame au comptoir. Mais on s'en fou d'elle nan ?
Puisque Zephyr n'est pas vraiment le genre de mec à s'attarder bien longtemps, scrutant un par un toute les marchandises en ventes, le jeune blond fit rapidement le tour. Voilà, c'était bien agréable, bonjour ou bonsoir mada-- whoop là ! Zephyr était prêt à passer le seuil de la porte, quand quelque chose attira son regard azuré.
Oh oui. C'était définitivement ce genre de collier là. Ce genre-là qui lui irait si bien. Qui ça ? Mais Reanbell bien sûr ! Qui d'autre !? Bon d'accord, il arrivait à l'imaginer parfaitement avec, la question était si elle aimerait le joli bijou en question. Il ne savait pas vraiment ses gouts en ce qui concernait ce domaine. Mais ça ne lui ferait pas plaisir, ça ? Tout au plus qu'il n'avait jamais fait de cadeau. Parfois il lui en avait offert, à noël par la même occasion son anniversaire, avec les restes de cadeaux fait pour les enfants. Oh, et ce n’est pas comme ça que les hommes faisaient dans les films ? En tout cas, ça avait l'air de marcher. Si elle pouvait deviner qu'il l'aimait beaucoup de cette façon ou d'améliorer des choses ... c'était tant mieux.
Et puis merde. C'est un sale prix. Rah saleté de prix. Il fixa l'objet convoité un moment, puis poussa un grognement. Non Zeph', ça ne sert à rien, le collier ne s'échappera pas plus si tu lui grogne après. Le truc fut décidé. Très décidé. Officiel même. Le blond savait ce qu'il allait faire avec ses prochaines payes de chasseur. Ne perdant pas plus de temps, il mémorisa le bijou à la perfection et sortit dehors.

Le tour du quartier fait, il se faisait déjà tard. Zephyr comprit alors pourquoi il mourrait de faim. Tant pis. Ça allait attendre. Reanbell passait avant sa faim. Jetant un œil sur la grosse horloge du Chandelier, il put voir qu'il était déjà vingt-deux heures. Hm. Voilà pourquoi aussi les rues se faisaient beaucoup plus calmes.
Enfin il avait perdu plus de temps qu'il ne le pensait. Avec hâte, il était déjà de retour devant le manoir du Cardinal. Mais pas de Reanbell en vue. Une mine déçue au visage, il s'adossa sur un des murs de la demeure, et patienta. Patienta. Patienta. Et patienta. Ah, est-ce que j'avais dit qu'il patientait ? Bah là, oui.

VOYONS MERDE. ÇA PRENAIT FICHTREMENT DU TEMPS LÀ. BEAUCOUP TROP.

Trop longtemps assis sur son postérieur, il se leva, engourdit, puis fit les milles pas. Non là ... là là là. C'était trop long. Et vous ne voulez même pas savoir les histoires qu'il se faisait à l'intérieur de sa tête blonde. Ça le démangeait d'aller à l'intérieur pour vérifier et par conséquent s'assurer si tout allait bien.
Respire expire respire expire respire expire respire expire respire expire respire expire ...
Pouf. Il reprit place. Apparemment, cela prit trop de temps et finit par somnoler honteusement contre le mur.

-Zephyyyr !

Ça va pas non !? Il sursauta légèrement, extirper de son sommeil, en entendant son prénom. Le chasseur hissa, les fesses à nouveau engourdies sous son immobilité. Zephyr se releva, et avant qu'il puisse faire entendre sa curiosité, son amie lui répondit.

-Ça c’est bien passé … On rentre ? Je suis fatigué !

Le blond haussa les sourcils avant de lui sourire doucement. Tant mieux, alors ... tout est bien qui finit bien. Sauf pour son ventre. Ah, et ses fesses aussi.

«Bien sûr qu'on rentre ... il eut un bâillement, avant d'ajouter, quoi d'autre ? T'as vu l'heure ?»

Une heure du matin. Il soupira sous la fatigue et quitta le manoir en compagnie de la jeune femme. Malgré les heures très tardives et qu'il n'y avait plus personne dans les rues, Chandelier était toujours surplombé de lumières.
Zephyr resta silencieux tout le trajet. Rendu à l'ascenseur central, il poussa la grille et dut l'activer par lui-même, puisqu'aucun préposé n’y figurait à cette heure. Il boutonna un peu partout et en entendant le joli ''driiing !'', il se dépêcha de prendre place.
Pendant la descente, il scruta Reanbell de son regard bleu. À l'aide de ses mains, il se hissa sur le bord métallique et s'essaya sur la rampe.

«... Qu'est-ce qu'il faisait pour que tu sortes aussi tard ? T'es certaine que ça bien été ?»

Si elle avait vu l’heure ? Ô que oui elle l’avait bien vu ! Elle l’avait même suivit et contemplé tout le temps de la mission durant, et elle crût bien que ça n’allait jamais se finir ! Enfin, bien heureusement, le pervers de Garigliano ne lui avait rien fait de méchant. Il avait surtout piqué sa crise d’hystérie tout seul, il s’était même mit à pleurer à un moment … Mais la blonde ne parvint pas à savoir si c’était de joie ou bien de tristesse … Peu importe ! C’était fini !!

Elle ne se réjouissait pas de parcourir les rues froides de Basel à une heure aussi tardive, mais elle n’avait pas le choix, et puis elle était avec Zephyr, elle ne craignait rien, même avec une tel tenue. Les deux jeunes gens ne tardèrent donc pas à prendre la route. Ah, et dire que c’était enfin fini ! Suite à cet immonde effort, elle allait enfin pouvoir passer au réconfort ! Une longue et agréable semaine de réconfort même ! En espérant que ces crises de joie du cardinal illuminé et pervers ne lui ait pas donné l’idée de la faire revenir un jour …

«... Qu'est-ce qu'il faisait pour que tu sortes aussi tard ? T'es certaine que ça bien été ?»

Les paroles du jeune homme la firent sourire doucement. Il s’inquiétait donc vraiment pour elle ? Elle était profondément touché par cela.

-He, tu t’es inquiété pour moi alors ? Si tu veux savoir … Elle baissa la tête, imitant un air effondré. C’était horrible … Si seulement tu pouvais … Imaginer ce qu’il m’a fait !

Elle se mordit la lèvre pour garder son sérieux … Ne pas rire, surtout, ne pas rire toute de suite ! Il fallait garder le plaisir. Elle jeta un rapide coup d’œil sur le blondinet et baissa aussitôt les yeux vers le sol. Non, ça tête était bien trop marante … Il avait l’air totalement choqué ! Que pouvait-il bien imaginer dans sa petite tête blonde ? Elle reprit son sérieux intérieure, se forçant pour ne pas sourire et contrôla sa voix pur qu’elle ne tremble pas.

-Je me souviendrait toujours de ça … de … Elle releva les yeux, un large sourire aux lèvres, c’était trop dure ! De ta tête à ce moment même !

Elle éclata de rire, cette petite blague sembla ne pas trop plaire à son ami, mais elle là, elle était plié en deux ! Elle parti dans un fous-rire qui dura toute la décente. L’ascenseur s’immobilisa et elle se calma enfin, courant pour rattraper Zephyr qui était parti en grommelant. Elle attrapa doucement le bras du jeune homme.

-Attend … ça va, je rigolais ! Ça me touche que tu t’inquiètes pour moi ! Mais je t’assure, ça a été. Il s’est surtout excité sur ses toiles, il gribouillait n’importe quoi en riant comme un hystérique … ou en pleurant … Ce type est louche, il doit se droguer, je voix que ça !

Ils déambulaient dans les rues encore éclairé de Basel, la blonde jeta un regard autour d’elle par précaution, puis tira doucement sur la manche de son ami silencieux.

-He … Tu boudes ? Elle enlaça son bras, posa sa tête contre son épaule. Prend pas la mouche Zeph’ ! Excuse moi.

Elle était bien comme ça … Marchant tranquillement collé contre le beau jeune homme sur lequel elle avait toujours craqué. En plus, son épaule était incroyablement confortable et le peu de contacte que lui apportait cette position était réconfortante. C’est qu’il ne faisait pas si chaud que ça la nuit, et dans une tel tenue …
Elle porta son regard vers le ciel couleur encre … on ne voyait pas les étoiles, comme très souvent. Les étoiles, elle adorait ça. On ne pouvait les voir qu’à de rare endroit de Basel en admettant que le ciel soit découvert à ce moment. La, en plein milieu de la rue vivement éclairé, c’était impossible, même si le temps était très clair.
Elle baissa les yeux avec un petit air déçu et résigné, restant collé à Zephyr. Si il était pas content, c’était pareil ! Elle, elle était très bien la et elle ne comptait pas bouger!

-He, tu t’es inquiété pour moi alors ?

Bah oui ! Ça faisait au moins mille fois qu'il y faisait allusion !

-Si tu veux savoir … Elle baissa la tête. Le blond l'examina, une mine un peu trop sérieuse au visage. Sa mâchoire se serra sous son expression sévère. C’était horrible … Si seulement tu pouvais … Imaginer ce qu’il m’a fait !

La nouvelle était aussi pire qu'une baffe. Zephyr passa de super sérieux à très choqué. Il était censé dire quoi là ? Parce qu'il n'était pas trop sûr. Le blond resta donc percher à l'a fixée à l'aide de grands yeux bleus abasourdi par la nouvelle.

-Je me souviendrais toujours de ça … de … De ta tête à ce moment même !

Bam. Il étampa sa main sur le barreau de fer. Bâtard. Il s'était encore fait avoir. Bêtement avoir. Nan mais il se demandait qu'est-ce qu'elle trouvait de marrant à lui foutre les boules, de le stresser ou quoi que ce soit d'autres !
NON, il ne trouvait vraiment pas ça drôle ! Pas ce genre de blague là ! Quand ils s'agacent ou qu'ils jouent ensemble, comme ce midi, c'était bien marrant et ça le faisait même éclater de rire, mais lui raconter des peurs pour voir ses réactions ... c'était ... cruel ? Sadique ? M'enfin il ne le savait pas. Mais il détestait ça !

Pendant que la petite blonde riait à nouveau aux éclats, pour l'énième fois de la journée, Zephyr se contenta de pousser un grognement en croisant les bras, mécontent.

Rendu en bas, l'ascenseur stoppa et il descendit de son perchoir, passant rapidement à côté de la demoiselle. Ouvrant la grille de l'ascenseur central du quatrième étage, il pensa un moment de laisser Reanbell rire de l'autre côté, refermer la grille et appuyer sur le bouton pour qu'elle remonte à nouveau à l'étage supérieur. Ça, ça la ferait moins marrer, saleté de blonde ! Grah ! Mais il renonça à son plan diabolique. Il n'était pas tellement d'humeur à s'attirer sa colère, loin de là. Du moins, pas à cette heure.

Il entreprit donc de partir sans l'attendre. Sa coéquipière revint avec hâte à ses côtés, à la course. Elle attrapa au passage son bras, avec délicatesse. Vraiment ... les deux ne s'étaient pas lâcher de la journée. Bientôt ils vont avoir le coté de la hanche joint, comme des siamois, si ça continue comme ça ...
Zephyr pensa un moment de se retirer de sa poigne, mais se décida de seulement gronder légèrement contre elle.

-Attend … ça va, je rigolais ! Ça me touche que tu t’inquiètes pour moi ! Mais je t’assure, ça a été. Il s’est surtout excité sur ses toiles, il gribouillait n’importe quoi en riant comme un hystérique … ou en pleurant … Ce type est louche, il doit se droguer, je vois que ça !

Le blond haussa les épaules. Bah, il avait beau. Ce n'est pas l'argent qui manque lorsqu'on est Cardinal. Allez, qu'il se drogue, ce vieux débile. Déjà qu'il était bien mêlé en tant que tel, il n'imaginait pas avec de la drogue dans le nez, bien pété. Il verrait des trucs comme des éléphants roses et des moutons bleus. Des trucs très artistiques et abstrait, quoi.

Zephyr n'eut plus tellement envie de se daigner pour ouvrir la bouche. La route vers Ebel était donc très silencieuse, calme. Rien de grave. C'était très loin de le dérangé, contrairement à la jolie blonde qui n'avait pas tellement l'air d'approuver. Elle tira donc sur la manche longue de son chandail noir et tourna son regard vers Reanbell.

-He … Tu boudes ? Prend pas la mouche Zeph’ ! Excuse-moi.

ÇA NE L'ÉNERVAIT PAS ET IL NE BOUDAIT PAS DU TOUT ET ON EN PARLE PLUS. COMPRIS ?

Il grogna légèrement, quand elle installa sa tête sur son épaule. Mais comme tout à l'heure, il ne s'enfuit pas non plus de la nouvelle étreinte créé par la jeune femme.
Un soupire, avant de froncer les sourcils. Zephyr planta un léger baisé sur le dessus de sa tête en rougissant légèrement.

«Tu m'énerves,» grogna le blond, un sourire discret en coin.

Le blond pencha la tête un moment, écrasant la joue sur la tête de la jeune femme. Un tas de problème, cette fille-là. Grâce à cette douce et agréable proximité, il put profiter de son odeur de la chevelure blonde de la jeune femme.
Bien que tout ceci fût plus qu'agréable, ils cheminaient beaucoup trop lentement. Nan, mais il voulait dormir, lui. Il redressa la tête, se passant une main dans les cheveux. Avec énormément de précautions, il se libéra de son emprise. Son bras libéré, il sillonna sa main dans les cheveux blonds de la demoiselle en souriant légèrement, lâchant un bâillement ... à nouveau.

«T'es stupide.»

En fait il voulait juste l'agacer. Douce vengeance pour tout ce qu'elle lui avait fait durant la journée !
Il n'était pas fou. Même un aveugle se serait aperçu qu'elle avait froid. Dommage, il n'avait pas sa veste sur lui. Sinon il lui aurait prêté, comme la fois au canyon d'argent. Mais elle avait tout de même réussis à tomber malade cette fois-là, c'te fouine ... et il n'avait surtout pas envie qu'elle retombe malade ! La blonde était cependant drôle à voir, avec la chair de poule !
Zephyr arrêta son amie pendant leur marche du retour, et sans crier gare, il passa un bras autour de ses petites épaules et l'autre à ses jambes, sur l'extrémité de la jupe, question qu'on ne voit pas en-dessous. Hop là, voilà que madame fut expédier du sol, le côté de la tête sur son torse et monsieur reprit sa marche. C'était plus rapide comme ça et personne ne trainait de la patte. Elle avait intérêt à ne pas se débattre ou de refuser son aide, parce qu'il allait la mordre et allait resserrer son enlacement sur elle.
Sa main qui supportait son épaule vint un moment frotter avec vigueur la peau de la jeune femme, question de la réchauffer. Enfin il faisait plus ça par plaisanterie que d'autres choses.

«Alors, comme ça, t'es en train de crever de froid ?» fit remarquer le blond, sourire moqueur aux lèvres.

Zephyr remarqua qu'ils seraient rendus en moins de temps qu'ils pensaient. Ils étaient déjà en train de traverser le pont de pluie, dernier chemin avant d'atteindre Ebel. Encore un petit bout, mais il allait tenir. Reanbell n'était même pas lourde, en plus, donc pas besoin de s'inquiéter de ce côté-là.
Le blond resserra avec douceur et finesse son étreinte. Tant qu'à la supporter, autant mieux tenter de lui donner un peu de sa propre chaleur, non ? En plus qu'il est un feu de camp sur pattes et bouillant en permanence ... impossible que cela ne l'aide pas !
Lâchant ENCORE un bâillement, il vint tout de suite grogner par la suite.

«T'as intérêt à me laisser dormir très tard, Rean'.»

Le comportement de son ami était aussi paradoxale qu’amusant. Il laisser croire par ces paroles qu’il n’appréciait pas les manière de la jeune femme à le coller, et en même temps … Il se laissait faire ! Et il déposa même un baisé sur le front de la petite blonde ! THE CHOC !
Reanbell arbora un petit sourire amusé lorsqu’il enchainant ses petites insulte tout adorable, profitant toujours de la chaleur du corps de Zephyr.
Il s’arrêta tout à coup, mettant un terme à leur contacte rapproché. Ho non, pas déjà ! Ça a pas duré longtemps … c’est moisi … bouh, nul, caca, pas beau ! (navré …)
Je me reprend.
La petite blonde fixa son ami de ses grands yeux bleus innocent de gamine, ne perdant pas de vu ses geste. Elle se laissa totalement faire et atterrit dans les bras de Zephyr, et elle ne s’en plaignait pas !

«Alors, comme ça, t'es en train de crever de froid ?»

Froid ? Elle ? Nan, pas du tout ! C’est totalement faut, c’est un odieux mensonge ! Elle n’avait pas froid, elle n’avait pas la chaire de poule et je ment comme je respire ! Mais en soit, si je ment comme je respire et que je vous dis que je ment en disant qu’elle n’a pas froid, vous ne pouvez pas être sûr que je ne ment pas, pas vrais ? Alors, a-t-elle froid ? N’a-t-elle pas froid ? Impossible de le savoir ! Si ce n’est en remarquant la chère de poule et les petites tremblement de la jeune femme … Mais tremble-t-elle réellement ? Ça, vous ne pouvait pas en être sûr quand c’est un narrateur menteur qui vous le dis !
Hum … Bref, arrêtons ce petit jeu, nous risquons de nous perdre. Veuillez donc bien me croire quand je vous dis (ou plutôt écrit) que Reanbell est en ce moment même parcourut de frissons qui lui glace l’échine.

-Non, j’ai pas froid du tout … Enfin, plus maintenant.

Elle apprécia grandement d’être ainsi compressé contre le torse chaud de son ami et elle ferma même les yeux pour profiter un peu plus de cet instant. Rien que le fait de se rendre compte qu’elle était ainsi contre lui, lui suffisait pour que son corps se réchauffe et que ses joues prenne une très légère teinte rosées, qui pouvait très bien passé pour des rougeurs provoqué par le froid.

Elle était doucement bercé par les battements du cœur de son ami et elle enroula ses bras autour de lui pour le serrer un peu plus contre elle. Des câlins à Zephyr, le pure bonheur ! Elle était tellement bien dans ces bras, c’était arrivé si rarement qu’elle ne se souvenait même plus à quel pont elle apprécier être contre lui.
Gardant les yeux fermés, un petit sourire satisfait apparut sur ses lèvres. Qu’elle était bien comme ça … Elle aimerait restait ainsi pour toujours, que ça ne change pas, ou que ça arrive aussi souvent qu’elle le souhaiterait ! Mais elle savait que dés que Vashyron était dans le coin, Zephyr changeait radicalement et se montrait beaucoup plus distant … Maudit papi !
Elle repensa à toute cette journée, qu’elle avait pratiquement passé qu’avec Zephyr. Elle espérait que demain serait aussi bien.
Mais avant tout, commençons par réfléchir à cette fin de journée. Je ne vous cache pas que la perspective de passer la nuit dans les bras du jeune homme ne lui avait pas traversé l’esprit … Elle y réfléchissait même activement. Elle ne voulait pas passé un grand cape, elle voulait juste passé la nuit dans les bras du blondinet … ça serait un bon commencement non ? Il fallait trouver un plan … faire semblant de dormir et l’agripper fermement semblait une bonne idée.

«T'as intérêt à me laisser dormir très tard, Rean'.»

Elle frotta sa tête contre le torse de Zephyr comme un chaton profitant de son coussin moelleux et douillé.

-Si tu restes avec moi je te laisse dormir autant que tu veux …

Petite approche furtive … Elle révisa ses appuis pour être sûr que, le moment venu, Zephyr ne puisse pas s’enfuir …

Tant mieux, si elle n'avait pas, ou plutôt, plus froid. Le blond sourit légèrement. Ce n'est pas difficile de lire dans les mensonges de son amie.

Zephyr hâta à nouveau le pas. Le plus tôt sera le mieux. Une heure du matin ... il n'arrivait pas à y croire. Le temps qu'ils arrivent, il allait probablement être et demi ... voir peut-être quasiment deux heures ... aaah la galère ...

Bon qui vote pour camper sur le bord du chemin, dormir contre le sol humide et froid ? Quôa ? Personne ? Z'êtes pas drôle. Vous avez juste les chocottes ! Blah !

En tout cas, ça avait l'air d'avoir fonctionner. Pas qu'il y avait un meilleur plan que ça. Si la chasseuse avait encore froid, eh bien ... c'était déjà beaucoup moins pire. Zephyr se rendit compte qu'elle avait fermé les yeux. S'était-elle endormit ? Il l'espérait. Comme ça, rendu à la base, il aurait qu'à la déposé en-dessous de ses couvertures dans son propre lit, et hop, le tour est joué ! Il n'aurait qu'à remonter les marches pour faire la marmotte dans sa chambre.

Il déglutit en s'apercevant qu'il s'était planté dans ses constatations. Elle grouillait encore celle-là, dans ses bras. À moins qu'elle bougeait en permanence pendant son sommeil, c'te fouine ?
Le blond révisa un peu sa poigne sur la jeune femme. Avec l'empressement, elle avait un peu glissé de ses bras. Pas au point qu'elle tombe, mais confort avant tout, n'est-ce pas ?

Non, elle n'était pas endormit. Reanbell vint l'étreindre par la suite en zigzaguant ses bras fins autour de sa forme. Il l'observa étrangement, en tentant de capter ses intentions. Reanbell devait tout simplement vouloir des câlins. Ça aime les câlins, ces p'tites bêtes-là, nan ?
Elle vint par la suite se caresser la tête contre son torse, qui pour une raison inconnue, le fit rire (très) légèrement. Peut-être parce qu'elle lui rappelait un chaton, justement. Ses habits affectaient son attitude, ou quoi ?

-Si tu restes avec moi je te laisse dormir autant que tu veux …

Le blond se mit à réfléchir. Ça voulait dire quoi ça ?

«De quoi tu parles ? Je suis avec toi, là.»

Allez, la fatigue le rendait plus lent que d'habitude. Après ... deux minutes à peu près, il se rendit compte du ''double-sens'' que comportait sa phrase. Elle n'avait quand même pas demandé de faire dodo un à côté de l'autre, hein ? Ce n'était quand même pas grand-chose, mais quand même ... ils ne sont pas en couple. Encore moins frère et sœur. Enfin, dans sa tête blonde, dormir ensemble était un truc unique pour seulement ces deux sortes de lien. Parlant de ça, Zephyr avait souvent permis à Cochet de dormir avec lui lorsque son sommeil se retrouvait perturber ou qu'elle était effrayée de quoi que ce soit.
Il réalisa son erreur, et sous la nouvelle phrase qu'il allait prononcer, il bougea négativement la tête. Une légère rougeur s'installa sur ses joues.

«Non Rean'.»

Pas besoin de plus comme réponse. Zephyr ne croyait pas non plus qu'il avait besoin de s'expliquer. Il avait dix-huit ans et elle en avait vingt-deux. Ils étaient suffisamment vieux pour dormir seul chacun de leur côté. Mais il avait la forte impression qu'elle n'allait pas si facilement baissé les bras ... il espérait que son instinct avait tord.

«... On est bientôt arrivé.»

Traversant vélocement le dernier bout du pont, il se dépêcha de traverser les petites ruelles pour arriver le plus rapidement possible à Ebel. Dieu sait ce qu'il peut se trouver dans ces ruelles, et il n'avait pas envie de se taper des cons qui voudrait le buter et piqué ses trucs.

«Tu pourrais au moins essayée de dormir.»

Au moins. De toute manière, elle était là à rien faire. Autant mieux essayée de récupéré maintenant, non ?
Tant pis si elle se fâchait ou un autre truc du genre. Il l'assumerait en temps et lieux. Et tant pis aussi si elle décidait de le réveillé tôt ! Il présuma qu'il filerait au lit plus de bonne heure demain, pour rattraper son sommeil perdu.

Pour la deuxième fois de la journée, il revint à Ebel par la rue Cheyenne. Puis, il tourna à sa droite, entreprenant de monté les looongues marches. Un dernier effort !
Ce n'était plus une question de quelques minutes avant qu'ils soient enfin rendus à la base. Zephyr se demanda sur le coup si Vashyron allait être là, en train de dormir, ou de peut-être les attendre sagement sur le sofa, en regardant la télé. C'est embêtant comme truc en fait ... il n'aura qu'à dire que Reanbell ... hm ... avait perdu connaissance ?
Whut. Mais c'est nul. Faut trouver autre chose ... ah mais quand même ! Il devait dormir à cette heure. Ils étaient assez grands sans avoir à être surveiller constamment. Déjà qu'il fallait voir si il était à la maison. Ça avait arrivé auparavant qu'il n'était même pas revenu pour ronfler sur le sofa ...

Zephyr s'arrêta à quelques mètres des marches pour les regarder, puis poussa un soupir. Il se remit à avancer, entreprenant de lever le premier pied pour surmonter la première marche. Allez ... quand il le faut, il le faut !

Ce non catégorique transperça le petit cœur moue de la jeune femme … Puisque c’est comme ça, elle boude. C’est décider. Mais elle allait pas le lâcher pour autant ! Se serait sa façon à elle de le bouder : s’agripper à lui et plus le lâcher. C’était une façon original, unique et détourné de lui faire comprendre qu’elle boudait non ? Non ? Bon … Et bien nous rajouterons une petite mine boudeuse dans ce cas. Voila !

Elle restait bien au chaud contre son ami, observant de temps en autre le chemin qu’ils empruntait. Par chance, pas d’agression, pas de monstres, pas de tuants … Le chemin fut tranquille. Alors que Zephyr lui demandait de faire semblant de dormir, elle s’exécuta et colla sa tête contre son torse. C’est lui qui avait demandé, il allait devoir assumer !

Elle senti la fraicheur de l’extérieur s’effacer sur sa peau et la porte se referma. Elle garda les yeux fermé, suivant dans sa tête le trajet du jeune homme selon ses pas. Elle senti alors qu’il la lâché et alors, elle resserra son étreinte autour de la nuque du blondinet alors qu’elle atterrissait sur le lit. Elle l’entraina contre elle pour l’étreindre comme un ourson en peluche … Elle en faisait peut-être trop là non ?
En plus, il s’était rendu compte qu’elle ne dormait pas …

-C’est toi qui m’a demandé de faire semblant …

Elle marqua une pause et le sera un peu plus.

-Tu sais Zephyr … Je …

Sa gorge se resserra … Elle comptait dire quoi la au juste ? Elle était folle ? Chute tais-toi idiote !

-Je suis contente qu’on soit ami …

Elle le relâcha finalement, ne voulant pas plus l’indisposé. Et s’excusa pour son geste. Elle s’assied sur son lit, aux côtés de son ourson grognon.

-J’espère qu’un jour … On sera vraiment proche … on ne perdra jamais de vu hein ? On sera toujours ensemble ?

Elle ne savait pas du tout pourquoi elle disait ça … la fatigue sans doute ? Elle n’avait pourtant pas bu une goute d’alcool aujourd’hui … Et pourtant, elle ressentait le besoin de confier tous ses sentiments, tous ses songes à celui qui animé son cœur depuis le premier jour … Depuis ce jours où il lui prouva que son destin pouvait être à elle seule.

-Moi, je serais toujours là pour toi tu sais …

Elle posa sa main sur celle de son ami qui était assis à côté d’elle, puis sa tête vint rencontrer l’épaule du jeune homme … Elle ferma les yeux, elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose et se ravisa … Elle laissa le sommeil l’emporter ainsi … Espérant que demain matin, elle se réveillerait à ses côtés … Peut-être ? Elle ne désespérait pas, un jours ça se ferait. Elle ne réclamait rien de plus que se reposer dans ses bras, ça lui suffisait. Mais après tout, elle était plus vielle que lui malgré les apparences … généralement, les garçons préféré les filles plus jeune … Peut-être avait-il déjà quelqu’un d’autre en vu ? Elle en doutait, si c’était le cas, il le cachait bien. Elle espérait que ce n’était pas le cas … sinon, elle se sentirait seul. En y repensant, elle n’avait jamais connu aucun flirt … Elle aurait voulu que sa première et seule histoire d’amour soit avec lui, Zephyr … Il était ronchon et renfermé, mais quand on regardait à travers la carapace on rencontrer un jeune homme charmant, doux et craquant. Ho oui, elle en était sûr depuis bien longtemps : elle l’aimait. Mais, elle ne voulait pas encore lui dire … Elle sentait qu’il fallait qu’elle patiente, ça se ferait tout seul …